A l'heure d'Eté...

Il traine chez nous des dizaines d'envies, grandes et petites, nées avec la douceur du printemps. On boude les manteaux d'hiver, les bottes et les fourrures, contre les manches courtes et les petites écharpes en tissu.

Les enfants rêvent de balades en vélo, de parcs d'attraction, de barbecues, de piscine, de vacances, de repas au grand air et moi de potager fleuri où les légumes commenceraient à pousser. J'ai déposé une à une dans un nouvel abri toutes les chenilles qui se cachaient sous les mauvaises herbes que j'ai arrachées. Loïc a renoué avec le tracteur.

La terrasse a retrouvé son allure de circuit où les enfants s'échangent à tour de bras pousse-pousse, vélos et trottinettes, retrouvent leurs seaux et pelles abandonnés sous les sapins durant l'hiver. Les balançoires sont de nouveau perchées.

Mon « terrain de foot » n'en est plus tout à fait un et c'est le cœur soulagé que j'ai trouvé sur nos jeunes arbres fruitiers des feuilles et des bourgeons prometteurs. Le « carré des fruits rouges » est nettoyé et prêt à recevoir les petites mains voleuses et gourmandes. Espérons que cette année les petites fraises et les framboises auront le temps de rougir avant d'être englouties. Comme chaque année, mes filles seront trahies par les baisers rosés déposés au coin des lèvres et ne pourront accuser le chat où une vilaine pie. Alexandre, lui, voudrait bien que le potager fasse pousser des raviolis plutôt que des haricots.

Le dernier mercredi passé à la maison avait une saveur de vacances. Quelques coups de pédales dans les rues voisines de bon matin et un petit tour sur le marché pendant qu'Alexandre était à l'entrainement de foot. Un petit pain dégusté dans les allées et une rondelle de saucisson offerte par le boucher-chevalin. Léa et Isaure ont bien aimé, Isaure encore plus. peut-être une vengeance intérieure contre le poney qui l'a fait chuter samedi dernier. Il faut dire que « Noisette » était mal luné. Quelle idée de courber l'échine sans prévenir. Un cri perçant, un petit nez plaqué au sol, une visière de bombe un peu traitre. Ah la la.... C'est d'un ton très satisfait qu'Isaure a annoncé mercredi soir qu'on avait acheté du saucisson de poney... Quant à Léa, point de sentiment pour tout ce qui est comestible, et + si affinité. Et puis le 6e sens de Léa s'est mis en ébullition a 100metres d'un fast food....on a le droit de citer des marques ici.. ? Bon lea n'arrête pas de clamer mcdo..pppff.. on a récupéré alexandre au foot avant de devorer les happy meals...americans childs !

Avril frappe à notre porte et enfin, durant deux mois, les week-ends des plus grands seront cadencés au même rythme. Ils seront soit là tous les deux, soit absents tous les deux, ce qui, quand-même, nous permet d'organiser beaucoup mieux la vie de famille.

En rentrant ce soir les enfants se sont jetés au jardin avec encore beaucoup d'énergie à revendre. Nous n'avons pas boudé le plaisir de diner en terrasse, savourant le passage à l'heure d'été. Mea Culpa, je n'ai pas d'alibi et les preuves sont là, les assiettes en carton étaient 

de mise pour s'épargner une vaisselle...il n'y a pas de petites économies de temps ;) Personne n'a relevé, et des macarons framboise et pistache de chez Paul ont donné la note sucrée à notre repas.

Il est convenu d'inviter des copains et copines à la maison mercredi. Alexandre a de l'amitié pour deux petits garçons en garde alternée tout comme lui. Quand à Isaure, elle n'a qu'à tourner la tête au jardin pour saluer sa petite copine, Marie. Marie aussi fait du poney, mais pas dans le même centre équestre. Marie prend le bus tous les matins, juste devant la maison. Marie est très gentille, et aussi, elle a un trampoline... le temps devrait nous permettre de maintenir cette troupe au grand air.